Hey !
Alors j'y réfléchis depuis un ptit moment, je pense que je vais poster des minis fictions ^^
Donc il y en a plusieurs, elles n'ont aucun rapport les unes avec les autres et sont assez courtes pour ne pas fatiguer vos petits yeux
Bonne lecture !
- 1:
- La forêt aux pissenlitsDepuis que je suis enfant, mon frère m'emmène jouer dans un bois derrière le ruisseau qui coule en bas de chez moi. Tous les soirs, après nos devoirs, nous sortions par la porte de derrière et nous nous enfuyions en riant aux éclats.Dans ce bois, il n'y avait pas seulement des arbres. Pendant certains moments de l'année, d'énormes fleurs jaunes apparaissent au pieds des arbres. Mon frère me disait que si j'en mangeais, je ferais pipi au lit jusqu'à la fin de ma vie. Alors, je n'en mangeais pas. Après un moment, ils fanaient, et quand on soufflait dessus, des petites tiges s'envolaient telles des fées.Ensuite, on a grandi. On y retournait de moins en moins. D'abord tous les deux jours, puis toutes les semaines. Puis au bout d'un moment, nous n'y allions plus du tout.Et puis un jour, il y a eu l'accident. Mon frère venait d'avoir son permis. Il avait trop bu. Sa voiture s'est écrasée contre un arbre, il est mort sur le coup. J'étais dévastée par le chagrin, lorsque j'ai eu une idée. Je suis retournée dans la forêt aux pissenlits. J'ai jeté un oeil à mon téléphone lorsque j'ai vu un appel de mon frère. Pleine d'espoir, j'ai découvert un message vocal datant de quelques minutes avant l'accident:"Salut ma poule ! Je te rejoins dans quelques minutes à la maison, ce soir on va à la forêt des pissenlits... OH PUTAIN AAAAAAH !"Suivi d'un énorme bruit sourd.
- 2:
- Le vieillard du quartierDepuis que je vis dans ce quartier, j'aime observer les habitants depuis ma fenêtre, armée de mon appareil photo. Je notais, photographiais, collais, retenais, imprimais. Je savais TOUT. Mais une maison, la troisième du côté droit et la dernière que l'on peut voir de ma fenêtre, était la seule que je ne connaissais pas. J'avais beau ne pas dormir, patienter une journée entière, rien n'y faisait. Je ne savais toujours pas qui habitait cette petite maison. Un jour, je pris mon courage à deux mains. J'allais sonner à la porte. Je pris un sac, avec : mon appareil, mon carnet et un bic. Je traversai la rue, et arrivai devant la porte en chêne massif. "Toc, toc, toc."Un petit bruit sec retentit à l'intérieur. La porte s'ouvrit lentement, très lentement. Un instant, l'envie de m'enfuir en courant me pris. Mais si j'étais venue jusqu'ici, ce n'était pas pour m'enfuir.Alors, un très vieux monsieur apparut derrière la porte.-Bonjour, lui dis-je poliment.-Bon...jour... répondit-il avec difficulté.Il m'invita à entrer d'un geste de la main.De l'histoire de Mme Denis et ses chiens, de Mr Demelin et de ses innombrables conquètes, de Mr et Mme Flochon qui ne font que se hurler dessus, l'histoire que ce vieillard m'écrivit dans mon carnet fut la plus passionnante et la plus émouvante de toutes.
- 3 (suite du 2):
- L'histoire du vieillard"J'ai toujours vécu dans la misère, écrivait-il.Pendant la guerre, nous n'avions que le strict nécessaire. Je ne pouvais pas encore comprendre que comme nous étions juifs, nous allions être persécutés jusqu'au dernier. Mon père a été envoyé dans une usine, six mois après le commencement. Ensuite, ma mère a expliqué à ma soeur et moi que nous devions fuir le plus vite possible. J'étais jeune, je ne comprenais pas. J'ai fait une petite valise et suis descendu dans le salon. Nous sommes montés dans une voiture que je ne connaissais pas. L'homme qui conduisait nous a emmené en dehors de la ville. Lorsque je me suis réveillé, nous étions dans une grande allée. Maman m'a expliqué que c'était notre nouvelle maison, mais que des Allemands vivaient là aussi. Comment comprendre que nous étions des réfugiés illégaux ?Le temps passa. Maman est tombée malade, et est décédée un an après notre installation. Heureusement, les Allemands qui vivaient avec nous étaient gentils.Puis, deux mois plus tard, des hommes en uniforme ont débarqué. Innocemment, je leur ai demandé s'ils voulaient boire quelque chose.-Quel est ton nom, gamin ? me demanda l'un d'eux.-Salomon monsieur, j'ai répondu.-Salomon. C'est juif ça! s'écria-t-il.Il m'a emmené dans sa voiture, hurlant quelque chose que je ne comprenais pas. Ma soeur était à l'intérieur, il ne fallait pas que je la laisse. Je l'aperçus à la fenêtre de l'étage.-JE VIENDRAI TE CHERCHER ! je lui ai hurlé.Je ne l'ai jamais revue. Ils m'ont emmené dans un camp avec beaucoup d'autres personnes. J'ai vu les gens disparaître les uns après les autres. J'avais un ami, Simon. Il a disparu, lui aussi.Il y a eu le débarquement. J'ai été libéré, mais je n'avais plus personne. Profite de la vie petite."
J'en reposterai au fur et à mesure
Ilénia.
PS : Les critiques sont les bienvenues, mais ne soyez pas trop méchants ^^
Dernière édition par Ilénia le Jeu 7 Mai - 16:57, édité 5 fois